Raison, morale, émotion

Raison ( logique ), morale ( éthique ), émotion ( affectif ).
Schiller reprochait à Kant que sa morale manquât complètement d’émotion, de sensibilité.
A noter que nous retrouvons notre fameux troisième terme ( article du 10/10/2013 ).

Sensitif, sensible, intelligible.
La hiérarchie n’est plus la même et n’a pas la même signification.
Certains, pour toujours ou à certains moments, privilégient le témoignage de leurs sens. Ils sont sensitifs.
D’autres combinent le concret de leurs expériences vécues avec le travail du raisonnement. Ils sont sensibles.
D’autres encore privilégient l’abstraction du concept. Ils sont dans l’intelligible.

Certains voient la monde en Un, les monothéistes radicaux, juifs, musulmans.
D’autres, peu nombreux, voient le monde en Deux, grâce à l’opposition radicale du Bien et du Mal : les disciples de Zarathoustra, puis ceux de Mani, les manichéens.
D’autres encore voient le monde en Trois, les chrétiens.
Trois profils ontologiques, trois visions du monde.
Les trois sont possibles, compréhensibles.
Il est intéressant de voir qu’un grand monothéisme ait retrouvé le chiffre trois, le troisième terme.

Que l’on soit devant une triade aux termes différents en essence, une trinité aux termes identiques en essence, quelque chose d’autre encore, c’est l’importance du chiffre trois qui est intrigante.

N.B. : CF. l’article de ce blog : « Triade / Trinité » du 5/10/2013