Irgiane

Irgiane mort de cet amant transi étends-toi sur cette vitre noire où hurlent des cierges venus de loin rabaissés par l’accumulation des fleurs gémissantes qui craignent la vérité venue de loin car morte tu es avant d’être née infâme qui le mange hors de la vie triste et simple lac pur de l’oubli où il craignait sans cesse l’aventure qui traine la torture comme un chien mais le ciel s’est ouvert et a laissé passer l’orage et dans cet écroulement tu es venue et tu l’a pris tu l’as ballotté sur ces vagues énormes qui naissent dans tes lèvres où il s’enivre de tes parfums morbides où il puise sa succulente mort parce qu’il vit trop et que craintif le coeur affaibli il ne peut que mourir et qu’il ne mérite pas ces joies que tu lui donnes car il voudrait l’étendue calme l’insouciance étale et tu jettes la pâtée à son orgueil à son angoisse absolus qui le jettent au désespoir et jamais m’entends-tu jamais il n’atteindra l’immaculé du blanc