Jeu d’échecs

Je connais un curieux jeu d’échecs. En dehors de ses soixante quatre cases et de ses pièces officielles, le roi, qui doit vivre à tout prix, la reine, pièce la plus puissante, les deux tours, les deux fous ou évéques, les deux chevaux ou cavaliers ou éléphants, les pions disciplinés, ce jeu comporte une pièce fantôme, qui ressemble de loin à un caillou difforme. Quand elle apparait les deux adversaires font front pour la chasser. Elle disparait pour revenir un jour. Elle ressemble en fait à n’importe quoi, elle joue n’importe comment, elle n’a pas de nom. A cause d’elle, c’est tout le jeu qui devient fantomatique.