Eclectisme

Victor Cousin, « roi des philosophes » au XIX° siècle, était un spiritualiste affirmé, mais qui jugeait qu’il y avait du bon à prendre dans des écoles bien différentes, empirisme, rationalisme, idéalisme, voire mysticisme. Loin de Hegel qui jugeait que le faux est un moment du vrai, appelé à disparaitre, il maintenait la coexistence entre ces courants. Cette philosophie est officiellement abandonnée aujourd’hui. L’appellation « éclectique » est même une injure dans la bouche de certains.
C’est l’histoire de l’Europe occidentale qui donne raison à l’éclectisme. L’Italie, grâce à ses merveilleux XIV° ( « Quattrocento » ) et XVI° siècle ( « Cinquecento » ), est à placer sous le signe de l’esthétisme. La Grande Bretagne, à partir du XVII° , est dominée par l’empirisme. La France, depuis le XVII° encore, est marquée par le rationalisme. Enfin l’Allemagne, à la fin du XVIII° siècle, est devenue le centre de l’idéalisme.