« Si vis pacem, para bellum », si tu veux la paix, prépare la guerre. La politique des Etats est fondée sur ce principe depuis l’époque romaine. C’est sur lui que le général de Gaulle a fondé sa dissuasion nucléaire à laquelle je me suis rallié en 1965. Nous sommes pacifiques, pas pacifistes.
A notre époque l’impérialisme est économique, mais des dangers subsistent. La Chine privilégie son développement interne et il y a de quoi faire. Mais elle est déjà présente en Asie centrale et en Afrique. Pour l’instant il n’y a pas de quoi s’inquiéter. De plus personne ne conteste sérieusement la domination chinoise sur le Tibet.
L’islamisme radical est terroriste, mais il est insignifiant sur un plan strictement militaire. Les combats sont dits assymétriques parce qu’une force immense se heurte à des attentats perpétrés par des petits groupes.
L’impérialisme économique n’est pas tendre. La guerre économique fait rage. Les pays émergents, surtout le Brésil, la Chine et l’Inde, sont de plus en plus concurrentiels. Saluons ici les succès de la Corée du Sud.
Je me souviens de mon inquiétude quand De Gaulle a lancé son « plan-calcul ». Tout ne peut pas dépendre de l’Etat. La révolution informatique a été pour l’essentiel le fait d’individus. Maintenant la guerre informatique fait rage.
La guerre habituelle est de « races », ethnique, tribale, de « classes », de nations … La guerre est le sale de l’homme. Il n’y a pas de guerre propre. Pour que la guerre endémique dans l’espèce humaine disparaisse, il faudrait la plus importante des révolutions jamais connues, la révolution libérale et libertaire, lib-lib, la révolution socialiste et mondiale fondée sur un formidable réseau informatique.