Le belge Robert Goffin fut semble-t-il hanté par Mata-Hari :
Les espionnes sont des femmes fatales
Couteau révolver fusil d’assaut mitrailleuse
Elles portent des perruques
Leurs chignons sont postiches Elles y cachent quelque chose
Elles ont un langage chiffré
Leurs bagues contiennent du poison
Elles portent des culottes de soie même quand elles sont en coton
Leurs mains sont manucurées on dirait des oiseaux
Elles fouillent dans les affaires de leurs amants Elles décodent
Leurs ongles sont en couleurs
Leurs lèvres sont écarlates ou d’autres couleurs
Les espionnes se maquillent surtout les yeux et le coeur
Elles portent aussi bien la robe, la jupe que le short et le pantalon
La robe s’arrête actuellement au dessus du genou
Elles montent en l’air avec des cordes
Elles percent des coffre-forts Elles sont à la dernière mode
Elles montrent leurs seins Leurs décolletés sont prodigieux et sereins
Elles aiment réfléchir dans un bain mousseux
Elles marchent sur de très hauts talons ou des chaussures très plates
Les guerres tournent autour des espionnes comme des chevaux de bois*
Les espionnes se métamorphosent
Elles deviennent des espions en gardant leur vagin
Elles changent la couleur de leur peau et celle de leurs yeux
Elles font la guerre elles font la paix elles font l’amour*
Elles jouent elles font mat
L’univers est dans leur chatte
Les espionnes ne sont pas des hommes comme les autres
Les espionnes sont des femmes
* Vers de Robert Goffin