Mathurin Régnier fut considéré par Musset comme le prédécesseur de Molière :
J’apprends aux ânes à voler
Aux chiens j’enseigne la rhétorique
Je peins l’air
Je dis des sornettes
Je dégoise des chansonnettes
Je prononce un discours sur les neiges d’antan
Je prends au nid le vent
Je pète contre le tonnerre
Aux papillons je fais la guerre
Je fais l’éloge de la guerre
Je bâtis des châteaux en Espagne
Je retourne à mes moutons
Un hère de pauvre mine
Mal en point
C’est peut-être moi
C’est peut-être vous
C’est peut-être un poète
Il ne me reste que la langue
Pour vous faire cette harangue