Hommage à Salmon

André Salmon fut au début du XX° siècle l’ami des peintres d’avant-garde :

Ce n’est pas facile d’être poète
Et pourtant c’est très aisé
Je n’ai pas osé regarder ma mère
Comme une femme
D’affreux insectes
Me percent les oreilles
Tu t’accroupis comme une sorcière
Pour faire je ne sais quoi
Tu te fâches : « Je ne suis pas une sorcière !? »
Je t’explique qu’il y en a
De jeunes et très jolies
Qui dansent toutes nues
L’après-midi
Si j’étais espagnol
J’aurais une guitare
Si j’étais matelot
J’aurais un bateau
Si j’étais ma maîtresse
J’aurais un amant
Qui ne l’aimerait pas
Eperdument