La poésie médiévale est malheureusement très difficile à lire pour un Français moderne. Il ne reste qu’à la traduire, ce qui lui enlève beaucoup de sa verve. Voici un poème de Philippe de Beaumanoir, « jurisconsulte » du XIII° siècle. Le poème est fantaisiste, ma translation l’est tout autant :
Poèmes oiseux :
J’ai vu la mer entière
Se rassembler sur terre
Pour assister à un tournoi
Qui déclara le roi
Maître du monde
De Saint-Omer
A la Saint-Eloi
Le grand Hareng-Saur
S’empara du port
Pendant que deux hommes morts
Portaient une porte
De Boulogne en Beauvaisis
Une vieille toute tordue
Déclara tout foutu
A Cateau-Cambrésis
Il se leva tôt le poulet
De Saint-Paul de la Lotte
Pour devenir le coquelet
Qui dévora la Normandie
De Caen il a fait une gibelotte
Assaisonnée de pommes pourries
Nul n’en mange qu’il ne rie