Philippe Desportes, poète officiel au XVI° siècle, m’a inspiré quelques vers :
Sommeil, fils de la nuit solitaire
Père nourricier de tous les animaux
Oubli salutaire de nos maux
Enchanteur faiseur de rêves
Guérisseur des blessures de l’esprit
Rien ne vaut le sommeil nocturne
Les chevaux noirs de Saturne
Gracieux et malicieux montent au ciel
Témoigner que le doux sommeil
N’est pas image de mort mais de miel
Même les cauchemars nous réveillent
Pour s’oublier aussitôt
En ses horreurs glacées l’insomnie
Est le farouche adversaire
Du sommeil qui nous est nécessaire
Une vie paisible et douce assombrit l’ennemie