Hommage à Deubel

Léon Deubel avant 1914 vécut et mourut pauvre :

Je n’ai rien Je ne suis rien
Pas moins que rien rien
Je suis désargenté je n’ai pas de logis
Je suis pâle et je pleure
Je ne suis pas coupable responsable
C’est de mon fait si je n’ai pas été aimé
Pas ma faute non mon fait
Je n’ai même plus de rêves
J’ai faim et j’ai faim de baisers
Les fantômes de celles qui auraient pu m’aimer
Se succèdent à la queue-leu-leu
J’ai mal à la tête Même l’alcool ne me fait plus de bien
La vie continue la vie recommence
Hélas !