Kuku

Kuku a du succès, il recueille rires et applaudissements. Il ne se rend pas compte que derrière son dos tout le monde le traite d’idiot. Pas seulement le public, les copains, les collègues aussi.
Ce qui plait, ce n’est pas tant ses mimiques, son maquillage outrancier, ses fausses bonnes plaisanteries que son extraordinaire vanité qui se sent de partout. Le moindre de ses mouvements, la moindre de ses postures est vaniteuse.
Kuku devient ainsi un ridicule, un personnage ridicule, intrinsèquement et entièrement ridicule, tout droit issu de la « commedia dell’arte ».
Un spectacle particulièrement réussi est celui qu’il joue avec son copain Labache, sorte d’Auguste triste, qui essaie perpétuellement de prendre des airs intelligents à mourir de rire, sous son petit chapeau noir et plat des années cinquante.