Hommage à Marot ( 3 )

Clément Marot sera toujours délicieux. La dernière fois où je l’ai fêté, c’était le 30/11/2013 :

Au printemps de ma jeunesse folle
J’étais l’hirondelle qui vole
J’allais dans la forêt sans crainte du loup
Parfois pour ne cueillir que le houx
Combien de fois aux arbres j’ai grimpé
Pour jeter des fruits bien murs
Aux copains qui tendaient leurs chapeaux
J’égrenais des notes sur un chalumeau
Plus tard j’entonnais la musette
Maintenant que je suis en l’automne
D’un côté je vois l’aronde
Etrangement voler partout à la ronde
M’avertissant de la froide venue
De l’hiver qui la terre dénue
De l’autre je ressens la bise
Qui déjà m’introduit en hiver
O bonté souveraine ! L’hiver
S’apprête à neiger sur ma tête
Mais j’ai bon refuge et bon feu
Je m’en vais dépendre ma musette
Que j’ai à un chêne pendue
Je vais chanter l’hiver en toute sûreté
Plus haut et plus clair que l’été