Ta voix fraiche et sonore nous consolait
Tu avais la voix du coeur qui seule au coeur arrive
Dans sa grandeur naïve
Ton beau corps plia comme un roseau
Ta muse implacable dans ses bras de feu
T’a portée au tombeau
Connaissais-tu si peu l’ingratitude humaine ?
Quel rêve as-tu fait pour te tuer pour eux ?
Que ne te contentais-tu de bien porter ta lyre ?
Ne savais-tu pas que c’est tenter le pire
Que d’aimer la douleur ?
Tu savais que dans cette vie
Rien n’est bon que d’aimer
Rien n’est vrai que de souffrir
Dans ton corps brisé tu concentrais ton génie
Ta mort est douce ta tâche est remplie
Ce qu’on appelle génie c’est le besoin d’aimer
Hors de là tout est vain
L’amour humain s’oublie
Heureux ceux qui comme toi ont expiré
Pour un amour divin