Je ne suis pas bonapartiste, mais j’apprécie la veine populaire de ce « chansonnier » du début du XIX° siècle :
Electeurs de mon département
Et surtout de ma circonscription
Je vous dois le compte-rendu
De mon mandat de mon mandat
L’Etat n’a pas dépéri
Je reviens gras et fleuri
Et quels dîners et quels dîners
Les ministres m’ont donnés
Comme il faut au ministère
Des gens qui parlent toujours
Et qui hurlent pour faire taire
Ceux qui font de bons discours
J’ai parlé parlé parlé
J’ai hurlé hurlé hurlé
Et quels dîners et quels dîners
Les ministres m’ont donnés
Malgré des calculs sinistres
Vous paierez sans y songer
Les ministres et l’étranger
Les ventrus et les ministres
J’ai placé mes deux frères
Mes trois enfants et mes neveux
Et quels dîners et quels dîners
les ministres m’ont donnés !