Un bonhomme de mes parents
Vivait en véritable sage
Apprécié par tout le voisinage
On le consultait souvent
Il était généreux
Il ne prodiguait pas seulement les conseils
Il donnait aussi des écus
Mais voilà qu’il trouve un trésor
Il multiplie les projets
Se voit beaucoup plus riche encor
Il refuse la compagnie
Devient avaricieux
Ne se montre même pas
Au bal du village
Il déménage va à la ville
Où il perd tout ce qu’il avait acquis
Il revient non pas penaud mais triste
Il déclare à qui veut l’entendre :
« Pour certaines personne comme moi
Mieux vaut un état médiocre, stable et sage
Que la folie des grandeurs »