Un rossignol chantait et chantait encore
Ses amours et ses malheurs
Son proche voisin un paon intervint :
« C’est bien à toi chantre ennuyeux
Avec ce triste plumage
Ce long bec ces gros yeux
De vouloir charmer ce bocage !
De quel droit chantes-tu sans cesse ?
Moi qui suis beau je me tais »
Le rossignol répondit :
« Seule la voix est mon appas
Vous vous taisez par impuissance
On dit que l’amour est aveugle
Seule la musique peut le charmer »