Une hermine un castor un sanglier
Cadets de leur famille
Partirent sans fortune
Dans l’espoir d’en acquérir une
Ils quittèrent leur forêt leur étang leur hallier
Après un long voyage plein d’aventures
Ils virent de loin un pays merveilleux
Mais il était cerné de toutes parts
Par un marais de bourbe
Où des serpents jouaient dans la tourbe
L’hermine avance un peu la patte
La retire aussitôt
Fait un saut en arrière
« Fuyons Je suis si délicate
Une tache me fait mourir »
« Patience soeurette » dit le castor
» Je construis une digue
Sur ce pont nous irons
Sans craindre les morsures
Sans gâter nos fourrures
J’ai besoin de quinze jours »
« Ce terme est bien long »
Répond le sanglier
Il plonge au plus fort du bourbier
A travers les serpents les crapauds
Il marche jusqu’à son but
Plein de boue il se secoue
Jette à ses amis un regard de dédain
« Chacun choisit son chemin »