La vipère disait un jour à la sangsue :
« Que notre sort est différent !
On vous cherche on me fuit
On me tue si l’on peut
Aussitôt qu’on vous prend
L’homme vous donne son sang
Nous faisons pourtant même piqûre »
La citoyenne des étangs répond :
« Oh ! Que nenni, ma chère
La vôtre rend malade
La mienne est salutaire
Par moi plus d’un malade obtient sa guérison
Par vous un homme sain risque une mort cruelle
Entre nous deux la différence est belle
Je suis remède et vous poison »