Un angora que sa maîtresse
Nourrissait de mets délicats
Ne faisait plus la guerre aux rats
Ils trottaient partout
Ne se gênaient pas
Un jour que notre chat dormait
Après un bon repas
Plusieurs rats viennent toucher
Aux reliefs de son festin
L’angora ne bougeant pas
Nos étourdis pensent qu’ils lui font peur
Un orateur parle des chats avec mépris
On l’applaudit On s’attroupe
Le chat ne bouge pas plus qu’une souche
L’orateur est proclamé général
« On dit que les chats sont
excellents à manger
Maintenant nous ferons bombance
Avec de la viande de chat »
Les rats s’élancent vers l’angora qui dort
Celui-ci se réveille
Et couche dans la poussière
Général et soldats
Deux rats s’échappent et fuient vers leur tanière
L’un d’eux dit :
« On ne pousse pas à bout
L’adversaire le plus débonnaire »
L’autre : « il ne faut pas réveiller le chat qui dort »