Copié de l’hommage de Jean Chapelain à la belle Ninon au XVII° siècle :
Je commence à vous méconnaître
Vous me fuyez, ingrate. Hé quoi !
Votre coeur si tendre, pour moi
Serait-il seul à ne pas l’être ?
Je crains fort que ce petit traître
Ne m’ait déjà manqué de foi
Souvent on le croit tout à soi
Qu’on n’en est pas longtemps le maître
Le changement vous est si doux
Que lorsqu’on est bien avec vous
On n’ose s’en donner la gloire
Celui qui peut vous arrêter
A si peu de temps pour le croire
Qu’il n’en a pas pour s’en vanter