Davy du Perron fut un courtisan autour de 1600, d’Henri III, puis d’Henri IV :
Je veux bâtir un temple à l’inconstance
Tous les amoureux viendront l’adorer
L’édifice sera fait de plume molle
Fondé en l’air sur les ailes du vent
A l’autel de paille je viendrai souvent
Pour un feint sacrifice à l’amour
A l’entour je mettrai des images
D’erreur d’oubli d’infidélité
De désir fou d’espoir de vanité
De fiction et de pensers volages
Ma légère maîtresse devenue sibylle
Nous prédira ce qu’elle ira songeant
D’une pensée inconstante et mobile
Le vent emporte ses chansons mensongères !
Le temple restera ouvert aux amants
Y compris ceux du pouvoir