Pierre de Brach du XVI° siècle est peu connu :
Quiconque voit ma couleur fade
Mon front ridé mon oeil pleurant
Me dit que je suis malade
Ou amoureux
« Pourtant sa beauté n’est pas si grande
Qu’on doive en être transporté »
« Ma maîtresse est belle
Vous la jugeriez telle
Si vous en étiez amoureux
Vous hésitez entre noirette et brunette
Pour blâmer sa beauté
Vous ignorez que la lune
Flambe d’une brune clarté
Qu’il faut semer en terre noire
Noirs sont les charbons
Qui donnent les belles flammes
Ma maîtresse noirelette
Brûle au feu de mon amour
Pour m’éclairer comme le jour
Le feu qui enflamme ma dame
Me brûle tout pareil
Puisse cette flamme vivre
Jusqu’à mon dernier sommeil !