Te lire c’est te voir et te voir c’est te lire
Il est doux le commerce de ta lyre
Je me plais dans ce feu dont j’ai l’âme embrasée
Comme une jeune fleur s’égaie à la rosée
Tu n’as pas estimé être chose vilaine
D’accroître du lit ton domaine
Tu remplis l’air de parfums les herbes de rosée
Les coeurs d’affection les yeux de larmes
Tes beaux yeux de berger touchés d’un long sommeil
Avec son mol ombrage et son eau froide et claire
Si l’amour est un dieu c’est un dieu d’injustice
Je me plains seulement de voir que la cruelle
Ne croit pas que tu l’aimes et t’appelle inconstant
Ou dit que tes ennuis viennent d’autres qu’elle !