L’évêque Pontus de Tyard vécut longtemps au XVI° siècle :
Quelqu’un voyant le portrait de ton visage
S’émerveillait de te voir si bien peinte au naturel
Ce tableau de main d’homme pourrait perdre ses couleurs
La mémoire en moi empreinte ne peut être effacée
Mais la peinture t’embellit si c’est Dieu possible
Pendant ma jeunesse je n’ai connu ni peine ni tristesse
Puis les dieux m’envoyèrent leur archer suprême
L’outrage qui m’a martyrisé du regret de la mort m’a tiré
Mourant je suis vif en douleur immortelle
Je n’ai plus d’espérance qui soulage nos tourments
Mon coeur trop navré est privé de pouvoir
Qui me peut rendre ma santé première ?
Je suis l’esclave d’une déesse mortelle
Si elle ressentait le deuil qu’elle m’a fait
Elle m’octroierait guérison
Elle se contente de regarder son portrait