Jacques Pelletier est pleinement du XVI° siècle :
Quand les séjours du soleil se font plus longs
Et plus longs les jours
Plus chauds les rayons
Hument les moites fraicheurs
Puis vers l’humide soir
La terre peu à peu pousse
Une vapeur fraiche et douce
Les moiteurs s’émeuvent
Mais la débile tiédeur
Fait retomber la froideur
En gouttelettes
En tremblantes perlettes
Desquelles sont diaprés
Champs buissons prés
Le matin s’allume sur la rosée
Et la hume
Les ébats plaisants
S’en vont dit-on
Dès les jeunes ans
Comme la beauté virginale
Dès la tendresse matinale