Claude Gauchet est de la fin du XVI° siècle. Pour lui, au sens propre, « le bonheur est dans le pré » :
Le faucheur jette sur son dos la besace
Garnie de sa faux tranchante et des pierres à aiguiser
Puis marche à grands pas pour gagner du temps
Afin de besogner au frais du jour
Il se décharge de son fardeau
Pend son déjeuner au branchage d’un saule
Met ses outils au pied puis se dépouille
Prend sa faux par la pointe et s’en va l’aiguisant
Il entre au fort du pré sans craindre la rosée
Dont l’herbe reluisante est arrosée
Il marche au travers les jambes écartées
A beaux bras étendus le fond découvrant
Puis tourne en rond à petits pas s’avançant
Rouant autour de lui sa faux à pleine puissance…