Hommage à Ronsard ( 2 )

Fontaine chérie de nos nymphes
Quand ton eau les cache au creux de ta source
Fuyant le satyre qui les pourchasse
Tu es la Nymphe
Vois en ce pré verdelet
Ton poète accompagné d’un chevreau de lait
Dont les cornes sortent du front nouvelet
L’été je me repose sur ton herbe
Caché sous les saules verts
Je compose je ne sais quoi
Dont j’espère qu’il enverra ta gloire par l’univers
Commandant à la mémoire que tu vives par mes vers
Ton vert rivage me brûle
Je célèbre le rocher percé
Qui darde avec un bruit enroué
L’eau de ta source jasarde