Hommage à Ronsard ( 3 )

A mes débuts on me blâmait
D’être obscur pour le populaire
On me dit aujourd’hui
Que je suis le contraire
Je me contredirais
En parlant bassement
Comment puis-je complaire
A ce monstre têtu
Si divers dans son jugement ?
Quand je tonne
Il a peur de me lire
Quand ma voix se désenfle
Il ne fait qu’en médire
Avec quelle tenaille quels clous
Tiendrais-je ce Protée
Qui change à tous coups ?
Il faut le laisser dire
Je me dois de le laisser rire
Et de rire de lui