Voici une chanson anonyme du XVI° que je dois à Pierre Seghers :
Le pauvre laboureur
Il a bien du malheur
Du jour de sa naissance
Il fut bien malheureux
Qu’il pleuve tonne vente
Le plus mauvais des temps
On voit toujours sans cesse
Le laboureur aux champs
Le pauvre laboureur
Ne sera qu’un paysan
Il est vêtu de toile
Comme un moulin à vent
Il met de vieilles guêtres
C’est l’état de son métier
Pour empêcher la terre
D’entrer dans ses souliers
Le pauvre laboureur
A de petits enfants
Qu’il envoie à la charrue
A l’âge de quinze ans
Il a perdu sa femme
Agée que de trente ans
Elle l’a laissé seul
Avec tous ses enfants
Le pauvre laboureur
Il est toujours content
Quand même à la charrue
Il est toujours chantant
Il n’est ni roi ni prince
Ni duc ni seigneur
Qui ne vive de la peine
Du pauvre laboureur