Nous sommes à la fin du III° siècle avant le Christ. La Chine est déjà le pays le plus peuplé du monde. Le véritable fondateur de l’empire chinois, Ts’in ( dont nous avons fait Chine ) Che Houang-ti ( Hoang-di en transcription moderne) vient de mourir. Son gigantesque mausolée est peu à peu oublié, chose étrange dans un pays autant attaché à son histoire. Devenu un tumulus il n’a été fouillé, de façon encore incomplète, qu’à la fin du XX° siècle. On a alors découvert la garde qui veillait sur l’empereur fondateur. La Chine, du nord pour l’essentiel, du loess, du blé et du millet, était faite de paysans qui devaient l’impôt en nature, en travail, plus celui du sang. Ils constituaient l’infanterie, de très loin la principale arme chinoise. Les soldats retrouvés, quoique plus grands que nature, témoignent d’un réalisme rural en même temps que d’une dignité profonde. Ensuite la statuaire chinoise devait se spécialiser dans les dragons et autres figures grotesques.