La peinture française du XVIII° siècle n’égale pas les grandes oeuvres de l’Italie du « Quattrocento » ( XV° siècle ) ou de la Hollande du XVII° siècle… Mais elle a un charme certain, « époque », fait de finesse et de distinction, quelque soit le sujet, « a french touch » avant l’heure. Fragonard est au centre, Boucher va plus loin dans le libidineux, Chardin s’illustre dans l’observation attendrie de la vie quotidienne, Greuze témoigne de la mode vertueuse. Fragonard montre un goût raffiné et délicat en contant fleurette comme on disait alors, en flirtant comme on dirait aujourd’hui. Il illustre un certain art de vivre qui connait bien le sexe sans en être ni dupe ni victime. Entre Marivaux et Sade, Fragonard a choisi le premier.