Platon aimait la vie, les banquets, les spectacles et surtout sa bande de copains qui cherchait, sous la direction d’un gourou nommé Socrate, à démêler le bien du mal de façon aussi raisonnable et rationnelle que possible.
Platon aimait la vie, mais en constatait les multiples insuffisances, les excès, les incertitudes. Il entreprit, par le dialogue raisonné, de monter vers le concept, porteur de vérité universelle. Dans cette escalade il rencontra souvent une aporie, c’est à dire une difficulté logique indépassable. A ce moment difficile il descendait pour recommencer autrement.
A un premier niveau les concepts résument en un mot simple une série de phénomènes concrets. Ainsi arbre, bras, fauteuil… A un deuxième niveau d’autres concepts rassemblent ces phénomènes dans des catégories plus générales telles que végétal, corps, meuble…
Au niveau le plus élevé le concept devient idée, idée qui dépasse radicalement notre train-train quotidien, c’est-à-dire qu’elle est transcendante par rapport à l’immanence de notre monde. Le ciel des idées constitue un univers supérieur où sont remarquables les idées du Beau, du Vrai et du Juste. Seules les idées sont vraies.
Dans ce cheminement remarquable il est vain de séparer Platon de Socrate.
P.S. érudit : Ma présentation permet de comprendre la tentative de synthèse entre Aristote ( la terre ) et Platon ( le ciel ) qui caractérise le néo-platonisme antique et la première tradition savante dans l’islam.