Le fabuliste inconnu ( 47 )

Un vieil hibou contait son histoire à une petite chouette
Elle préférait l’épisode des deux rivages
« Enfant je vivais près d’une rivière
Les fleurs poussaient sur ses bords
Les poissons étaient nombreux dans son fond
Puis vinrent des machines des ouvriers
La rivière devint un canal sans poissons
Les fleurs ne poussent pas sur les chemins de halage
Je me suis retiré dans ce petit bois
Je regrette ma rivière
Mais je sais bien que le canal est utile »
« Aux humains ? dit la petite chouette
« Aux humains »