Le fabuliste inconnu ( 61 )

A la fin du printemps sur le bord d’un chemin
Un enfant cueillit deux petites plantes
Et les apporta à sa mère pour le ragoût du soir
Celle-ci blêmit et sépara vite fait
Le cerfeuil odorant de la ciguë amère
Qui empoisonna Socrate
Au début de l’automne l’enfant récidiva
Avec des champignons les uns ronds et blancs
Les autres longs et rougeâtres
Parfois une vie ne suffit pas pour trier
Le bien et le mal qui vivent côte à côte