Le fabuliste inconnu ( 120 )

Moïse laissait parler sa verge :
« A moi seule les prodiges sont dus
J’ai confondu les vains prestiges de Pharaon
J’ai ouvert la mer Rouge
Et le rocher du désert… »
Un vieux sage-apprenti
Voulut mettre un terme à cette folle jactance :
« Faible roseau tu n’es que l’instrument du prophète… »
La verge l’interrompit : « Je sais qui je suis
Et je te dis zut et flute, vieil apprenti »
Il arrive que les hommes se laissent conduire par leur verge