Un âne qu’on battait
Et surchargeait de fardeaux
Se mit à ruer
Ce qu’il n’avait jamais fait
Son maitre le meunier tombe
Et se casse le cou
L’âne s’évade dans la prairie
Gambade dans l’herbe
Et broute en liberté
Un autre meunier le reprend
Suspend au bout d’une gaule
Une botte de foin
Après elle le pauvre âne
Court en vain
Fatigué écoeuré il se roule par terre
Et tue d’un coup le maitre et son foin
Le baudet sait qu’il ne peut pas aller bien loin
Il se livre à un troisième meunier
Dont les ânes disent grand bien
Plein de prolétaires n’ont d’autre choix
Que d’imiter notre animal