Le fabuliste inconnu ( 152 )

Une fauvette chantait insolemment et continûment
La foule geai dindon corbeau pie jusqu’à l’oison
Commençait à en avoir marre
Un pinson se sentait enroué
Il demanda à la fauvette d’où lui venait son ardeur joyeuse :
« Du rossignol qui m’a félicité »
« Cele suffit-il à te mettre en joie ? »
« Certes non, mais le rossignol est un génie
Et j’ai un brin de talent »
Le merle se mêla à la conversation :
« je suis dans la même situation
Quand le génie applaudit à nos chants
Peu importent les clameurs des sots et des méchants »