La force fondamentale du capitalisme réside dans les libertés qu’il accorde ou tolère. Parmi ces libertés, la liberté d’expression même si elle donne souvent un sentiment d’impuissance ; et puis la liberté d’entreprise, liberté qui est individuelle, mais qui aboutit à des résultats collectifs. Il y a des génies de l’entreprise comme il y en a en littérature et ailleurs. Il y a là un aspect paradoxal du génie humain qui relève de la formidable inégalité des talents, congénitale et sociale.
Il est normal d’insister sur les grands mouvements collectifs, il ne faut pas oublier le rôle des individus.
Le socialisme qui est peut-être à venir supposera à la fois le primat justifié des véritables intérêts collectifs et les libertés individuelles, dont celle de s’exprimer, dont celle d’entreprendre. Contradiction, oui, comme d’habitude. Il est fondamental de ne plus confondre socialisme et une autre forme de despotisme.