Au début de l’Histoire, les sociétés dites primitives ou premières. D’abord ce qu’on appelle le communisme primitif, sortant de l’animalité, faible vis-à-vis de la nature, ne supportant que de petits groupes d’êtres humains à l’organisation encore grossière, niant sans le savoir le développement ultérieur des sociétés humaines…
Ensuite le mode de production communautaire si divers, marqué par l’invention de l’agriculture et de l’élevage, puis de la métallurgie ; une organisation sociale plus complexe, s’accompagnant de la création de chefferies fixes, comme l’a proposé l’anthropologue Lombard, de fonctions politiques, militaires, sacerdotales…
Puis vinrent les sociétés de classes, encore plus peuplées, encore plus complexes…
Une société de classes se caractérise par la création à son sommet d’un pôle de richesse et de pouvoir, à sa base d’un pôle de pauvreté et d’impuissance.
La simplicité de cette présentation, dans sa vérité, ne nous fait pas oublier la complexité des sociétés concrètes et en particulier le rôle, souvent important, des groupes intermédiaires qu’on appelle souvent, par une sorte d’abus de langage, les « classes moyennes ».
A l’intérieur du féodalisme une de ces « classes moyennes », la bourgeoisie, n’a cessé de grandir pour finalement s’imposer.
A l’heure actuelle le capitalisme est mondial. A son sommet un pôle insolent de richesses. A sa base un prolétariat et surtout un sous-prolétariat, condamné à la misère, quand ce n’est pas à la famine.