Esopiques 9

Un coq poussa son chant vespéral
Un beau cocorico
Le renard le félicita
Et lui apprit que par décision universelle
Les animaux étaient tous désormais des frères
Le pauvre coq accepta l’accolade
Et fut saigné sur le champ
Le renard ayant encore faim
S’approcha du poulailler
Les poules avaient tout vu
A peine le goupil avait-il franchi le seuil
Que les femelles enragées
Lui faisaient la peau
Il ne dut son salut qu’à la fuite
Les poules rassemblées se demandèrent
Comment remplacer leur coq
L’une d’elles montra un poussin
Tout jaune et un peu chauve
« Je vous conseille mon fils », dit-elle
Les poules éclatèrent de rire