Le père, le fils et l’âne
Faisaient un joyeux cortège
Se rendant à la ville
Ce que le baudet ignorait
C’est que le père et le fils
Voulaient le vendre en bonne forme
Voilà pourquoi ils marchaient à ses côtés
Sans monter sur son dos
Mais ils croisèrent trois marcheurs
Qui leur firent honte
Convaincu le père
Se laissa porter par l’âne
Mais quatre jeunes filles
Crièrent à l’abus de pouvoir
Le fils grimpa sur l’âne
Le père marchant en grimaçant
Mais deux mégères du lavoir
Leur intimèrent l’ordre
De ménager l’ancien
Qui rejoignit son fils sur le dos du baudet
L’âne fatiguait sous cette charge augmentée
Un marchand conseilla de le porter
L’âne se laissa faire suspendu
Des quatre membres à un bâton
Mais il eut le tournis en eut plus qu’assez
Gigota tellement qu’il fit tomber le père et le fils
Se trouva libre pour s’enfuir loin, très loin