Un paon s’admirait dans une grande glace
Cent fois il déploya son merveilleux plumage
Une grue se posa près de lui
Trop occupée à picorer elle l’ignora
Le paon fit les cent pas devant elle
Fit et refit la roue
La grue restait indifférente
Le paon finit par se mettre en colère :
« Comment oses-tu me mépriser
Toi qui est si laide avec ton bec trop grand pour ta tête
Avec ton cou trop grand pour ton corps
Si gris qu’il en parait sale ? »
La grue un peu surprise répondit :
« Si tu me parles je dois bien t’intéresser un peu
Mais dis-moi tu es beau certes
Mais sais-tu voler comme moi ?
En fait tu es un oiseau dénaturé »