Je ( ne ) suis rien, je suis historien
Je ne suis pas épicurien même si j’apprécie les plaisirs simples et naturels de la vie
Je ne suis pas stoïcien même si je crois dans la loi naturelle et ( ou ) humaine
Je ne suis pas aristotélicien même si je pense que tout est conceptualisable
Je ne suis pas platonicien même si je juge que l’idée est supérieure à tout
Je ne suis pas un logue, anthropologue, psychologue, sociologue…
Je suis un historien
Je ne suis pas un philosophe même si j’aime la sagesse
Je suis philosophe au sens le plus commun du terme car j’affronte la vie
Je ne crois pas que tout soit rien même s’il n’est rien pour nous
Je suis partiellement spinozien alors que pour Spinoza seul le tout est vrai
Nous n’avons droit qu’à des vérités partielles
Notre abime ( notre vide ) est rempli de contradictions indépassables
Les contradictions s’attirent et attirent
L’histoire ( l’Histoire ) fait sa part à tout et à toute chose
Elle seule est universelle en faisant sa place à toute tendance partielle vers l’universel
Je ( ne ) suis ( pas) éclectique même si je sais que tout est fait de chaque chose, mais je ne prétends pas connaître ce fond des choses, même si je le connais peut-être
Je ( ne ) suis rien, je suis historien
P.S. : La définition officielle de l’histoire historisante, celle des historiens de métier, est l’ouverture d’archives nouvelles, je n’ai jamais ouvert que des archives anciennes, très connues au demeurant, Marx et Montesquieu… Je ne suis donc pas historien
2°P.S. : Dans trois de mes ouvrages sur quatre le terme « histoire » revient : « Pour l’Histoire », pour l’Histoire universelle et pour le savoir des historiens, « Histoire de la pensée historique », de la réflexion sur l’Histoire, « La Duplicité de l’Histoire », l’histoire comme réseau de contradictions
3°P.S. : Par un coup du sort, un hasard historique, une détermination profonde, Régine et moi sommes deux doubles docteurs, un doctorat moderne et un doctorat d’Etat, es lettres et sciences humaines, le tout en sociologie