Les fables de Fabre 79

Une chèvre un mouton et un cochon gras
Montés sur une charette
S’en allaient au marché
Le pourceau criait en chemin
Comme si la mort était à ses trousses
Ses compagnons de peur d’être assourdis
Le priaient de se taire
Il répondait que peut-être
On prendrait au mouton sa laine
A la chèvre son lait
Mais que lui n’était bon qu’à être mangé
Le pourceau raisonnait
A quoi bon ?
Quand le mal est certain
Ni la peur ni la plainte
Ne changent le destin