Les fables de Fabre 99

Un lion pria à souper quelques hôtes
A peine arrivé dans l’antre
L’ours se boucha le nez
Se plaignit amèrement de l’odeur pestilentielle
Le lion de sa griffe mortelle
Eut tôt fait de se débarrasser de l’importun
Le singe crut bon de se répandre en compliments divers :
« Sire, j’approuve fort votre sévérité
Votre antre est un palais
Son odeur est celle d’une rose »
Le lion devina la maneuvre
Et d’un coup de dent mit fin aux espoirs du singe
Restait le cerf Il se plaignit d’un rhume
Qui l’empêchait de sentir quoi que ce soit
Le lion apprécia cette réponse de normand
Que cette fable serve de leçon !
Ne soyez ni fade adulateur
Ni parleur trop sincère