Les fables de Fabre 137

Un aigle et un hibou vivaient en bonne intelligence
Ils ne se voyaient pas souvent
Vint le moment où l’oiseau de nuit
Attendit quelques petits
Il demanda à l’oiseau de proie
De les épargner voire de veiller sur eux
Amicalement l’aigle s’y engagea
Il demanda : « A quoi ressembleront-ils ? »
« Beaux mignons jolis »
Un peu plus tard l’aigle aperçut
Dans le creux d’un rocher
Six petits monstres hideux
A l’air triste rechigné boudeur
Sans compter une voix de mégère
L’aigle les croqua tous sans rechigner
Les oisillons qui ne pouvaient pas
Etre la progéniture de son ami
Nous trouvons notre semblable
Beau bien fait aimable