Les fables de Fabre 153

Une chèvre devant se rendre au pré
Pour y paître en liberté
Et remplir sa traînante mamelle
Ferma la porte de la petite étable au loquet
Et dit à son biquet :
« Surtout n’ouvre à personne
A moins qu’on ne te dise les mots :
« Fi du loup »
Le renard bien caché avait tout entendu
Il vendit le mot de passe au loup
Le jour même celui-ci
Se présenta à la porte fermée :
« Ouvre-moi s’il te plait
Fi du loup
J’ai un cadeau pour toi »
Inquiet et prudent le biquet demanda :
« Montrez-moi patte blanche »
Le loup s’en fut dépité
Deux précautions valent mieux qu’une