Les fables de Fabre 187

Un homme s’aimait
Il vaut mieux s’aimer que se haïr
Il s’adorait
Il tombait dans l’excès
Il se voulait l’être le plus beau du monde
Il finit par ne plus supporter les miroirs
Chez lui il les masqua tous
Il ne sortit plus
Les yeux des passants
Le mettaient hors de lui
Il ne s’y voyait plus
Il n’invita personne
Il se suicida enfin
Maudissant son sort misérable
Etre le seul à se trouver acceptable