Comme le chien de Goya je me trouve seul, perplexe et même inquiet, devant le mur de brume, que j’appelle aussi la forêt d’ombre.
Je me trouve devant l’immensité des phénomènes que je n’ai pas compris et même pas imaginés. Mon ignorance est grande.
Je commence, comme nous tous, par l’ignorance ( qui cache des savoirs ), je poursuis par un petit savoir, mon ignorance reste grande.
Je pense rarement atteindre la connaissance qui, par rapport au savoir bien balisé, est comme l’âme par rapport à l’esprit. L’âme est forêt d’ombre.
En entrant, si peu que ce soit, dans la brume, dans la forêt d’ombre, j’ai pourtant appris que des millions de personnes pensent à peu près comme moi et qu’ils n’ont NUL BESOIN DE MOI pour le faire.